PAR SAMUEL PETIT
valenciennes@lavoixdunord.fr Les projets de rénovation urbaine portés par l'ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine) et Valenciennes Métropole vont profondément modifier le visage de dix communes de l'agglomération : Valenciennes, Anzin, Beuvrages, Bruay, Escautpont, Fresnes, Condé, Vieux-Condé, Crespin et Quiévrechain). Ils prévoient la démolition de 1 550 logements, la construction de 2 100 habitations et l'aménagement d'espaces publics dans ces communes. Plus de 443 M E (financés en partie par le plan de relance gouvernemental) seront investis dans ce programme de rénovation auquel les habitants des quartiers concernés seront associés.
C'est, en tout cas, l'engagement pris par Valenciennes Métropole, la Maison de l'emploi, l'État et plusieurs partenaires (bailleurs sociaux, CAF, ANRU) qui ont signé cette charte intercommunale d'insertion. Dans ce document, les maîtres d'ouvrages (les villes et partenaires précités) s'engagent à faire participer les habitants aux travaux dans le cadre d'un parcours d'insertion professionnelle. « L'objectif est de mobiliser tous les acteurs des projets ANRU pour faire reculer le chômage dans les quartiers et aider nos concitoyens exclus du marché du travail à retrouver le chemin de l'emploi », explique Jean-Claude Dulieu, vice-président délégué aux politiques de l'habitat à Valenciennes Métropole. Il s'agit donc de conduire les personnes en difficulté (bénéficiaires du RMI, demandeurs d'emploi de longue durée, travailleurs handicapés, jeunes sans qualification) vers un emploi durable.
« Les opérations de rénovation urbaine représentent un potentiel d'insertion de 227 000 heures, précise Jean-Claude Dulieu. Cette charte est une vraie chance pour les habitants qui en bénéficieront. Quel meilleur outil pour insérer les gens que de les faire participer aux opérations de rénovation de leur quartier ? »
Les partenaires fondent de grands espoirs sur une initiative qui a déjà fait ses preuves par le passé. Il faut rappeler les résultats satisfaisants obtenus lors du chantier du tramway de Valenciennes : 107 000 heures de travaux avaient été réalisées dans le cadre de l'insertion professionnelle 80 % des personnes sollicitées avaient par la suite été embauchées.
Puisse cette charte ANRU emprunter la même voie !
LA VOIX DU NORD