Le PS dénonce "l'échec" de Sarkozy, deux ans après son élection

PARIS (Reuters) -
A la veille de l'anniversaire de l'élection de Nicolas Sarkozy, le Parti socialiste dresse un bilan accusateur des deux premières années à l'Elysée du chef de l'Etat auquel il reproche notamment ses promesses non tenues, son idéologie inégalitaire et son autoritarisme.

Sous le titre "Deux ans de Nicolas Sarkozy, l'échec", le PS a dévoilé mardi un document de 31 pages qui détaille les "erreurs" ou "l'absence de résultats" du président dans tous les domaines, économiques et sociaux au premier chef.

En contrepoint, le parti de Martine Aubry formule une série de propositions alternatives en égratignant au passage le président du Mouvement Démocrate (MoDem) François Bayrou : "Contrairement à d'autres, nous ne faisons pas que critiquer".

"La situation de la France en mai 2009 est pire qu'en mai 2007, et pas seulement à cause de la crise", peut-on lire en préambule du document.

"Nicolas Sarkozy a fait de l'agitation permanente sa principale méthode de gouvernement. Mais il y a loin de l'agitation à l'action et de l'action aux résultats", écrivent les socialistes, dénonçant "des textes bâclés, des réformes de régression et des politiques inadaptées".

Les résultats du chef de l'Etat en matière de pouvoir d'achat sont particulièrement visés.

"VANTARDISE"

Le PS estime que les Français subissent une baisse de leur niveau de vie depuis 2007 sous le poids d'"un projet injuste et inégalitaire pour la société, qui favorise les plus riches et précarise les autres".

Le parti prône une aide d'urgence de 500 euros à tous les bénéficiaires de la prime pour l'emploi et des minima sociaux et une revalorisation immédiate de 3% du smic.

Il renouvelle sa proposition d'un plan de relance de 50 milliards d'euros estimant que le train de mesures décidées par l'Elysée et Matignon est "tragiquement insuffisant".

Face à la crise, Nicolas Sarkozy n'use que de "la vantardise", écrit-il.

Les socialistes plaident notamment pour une baisse d'un point du taux de TVA, la création de 100.000 emplois aidés supplémentaires et de 100.000 emplois pour les jeunes, qui ne reçoivent que "des miettes".

Le PS milite en outre pour l'abrogation "immédiate" du bouclier fiscal, le plafonnement des rémunérations des dirigeants des entreprises aidées à 25 fois le smic ou encore un moratoire sur les suppressions de postes dans l'hôpital public.

Deux ans après l'accession de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, après un second tour victorieux face à la candidate socialiste Ségolène Royal, le Parti socialiste dit s'inquiéter d'"une droite déphasée et décalée".

Il s'alarme d'"un projet autoritaire qui porte atteinte à la démocratie, qui vise à museler les contre-pouvoirs", "affaiblit la laïcité, alimente le communautarisme" et réduit la diplomatie française à l'"atlantisme".

Sophie Louet, édité par Yves Clarisse
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