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Blog de la section PS Anzin

Ligne à grande vitesse : Ségolène Royal va payer sa quote-part, contrainte, forcée... et en colère.

1 Août 2009 , Rédigé par Pressoir.josé Publié dans #Information

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Ségolène Royal cède au "chantage"
(photo I. Louvier)



 

LGV. La présidente de Poitou-Charentes va payer sa quote-part, contrainte, forcée... et en colère.

Hier, à Civray, dans la Vienne, Ségolène Royal visitait des maisons en bois, constructions qu'elle encourage vivement par des aides régionales. Entre deux habitations, il lui a été demandé ce qu'elle allait faire dans le dossier LGV. On sait qu'elle avait proposé, dans un courrier à François Fillon, de financer le chantier du tronçon de Tours-Bordeaux par le biais de l'Établissement public foncier régional (EPFR). En retour, le Premier ministre lui avait fait indiquer son refus d'une telle solution, pour des questions purement juridiques.

 


« Racket »


« Ce que je vais faire ? Je vais céder au chantage pour ne pas pénaliser la région », a-t-elle répondu, avant de s'en prendre vigoureusement à la politique gouvernementale. Elle en pense beaucoup de mal et ne s'est pas privée de l'écrire dans une nouvelle lettre que va prochainement recevoir M. Fillon. Elle dit considérer l'État « comme mal géré puisque ses caisses sont vides ». En conséquence, il doit puiser dans celles d'une région qui, elle, - c'est sa patronne qui l'affirme - « est bien gérée ».

« C'est une forme de racket. C'est une atteinte à la démocratie locale. Cette dépense imposée se fera au détriment d'investissements que nous avions prévu de faire », a-t-elle poursuivi, fort mécontente de la façon dont les négociations ont été menées.


On lui avait clairement laissé entendre que si Poitou-Charentes ne mettait pas la main à la poche, Angoulême, Poitiers et Châtellerault risquaient de regarder passer... le train. D'ailleurs, dans un communiqué, Alain Juppé réaffirmait hier cette menace en termes choisis, écrivant que « le problème du cofinancement en Poitou-Charentes n'étant pas entièrement réglé, le dossier, afin de ne pas retarder la procédure d'appels d'offres, laisse ouvertes trois options relatives aux aménagements de desserte en Poitou-Charentes ». Élégant propos ne laissant guère le choix.

Voilà donc Ségolène Royal avec une facture de l'ordre de 120 millions d'euros sur les bras. Une somme qui sera lissée dans le temps, les décaissements intervenant au fur et à mesure des travaux qui pourraient s'étaler sur une dizaine d'années. C'est sans doute un pur hasard si, hier après-midi, à Poitiers, « l'ami » de Mme Royal, le préfet de région Bernard Tomasini, a fait parvenir un communiqué indiquant que l'État avait versé près de 40 millions à la Région depuis le début de l'année, au titre de la taxe intérieure sur les produits pétroliers...


Heureux !


Cette décision de la présidente de Région a au moins fait deux heureux. D'abord, son ancien premier vice-président, Jean-François Fountaine, chassé pour divergences de vues budgétaires, qui avouait hier soir que pour l'équipement du territoire, il était impossible de passer à côté de cette LGV. « Et n'oublions pas, ajoutait-il, que les rames du TGV, c'est à Aytré, aux portes de La Rochelle, qu'elles sont construites par Alstom. Voilà du travail pour quatre à cinq ans. Et lorsque Alstom ne peut faire face au plan de charge, c'est à Heuliez qu'il sous-traite... » Message très clair.

Dominique Bussereau, secrétaire d'État aux Transports, jubilait également. « On peut envisager le début des travaux de ce qui sera le plus grand chantier d'Europe pour début 2011 », affirmait-il, en espérant que la décision de Ségolène Royal entraîne les « derniers Gaulois » à changer d'avis. Le département des Deux-Sèvres et les communautés de Niort, Saintes et Rochefort résistent toujours...

 

 

 

 

 

Source : Sud-Ouest.
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