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Blog de la section PS Anzin

Université d'été du MoDem: Bayrou justifie sa politique d'ouverture à gauche

6 Septembre 2009 , Rédigé par José Pressoir Publié dans #Information

François Bayrou le 4 septembre 2009 à La Grande-Motte
© 2009 AFP (Pascal Guyot)
Le président du MoDem, François Bayrou, a justifié à la Grande-Motte la main tendue de son parti à la gauche lors d'un débat avec des militants dont certains ont exprimé leur désarroi face à sa stratégie.

Le président du MoDem, François Bayrou, a justifié à la Grande-Motte la main tendue de son parti à la gauche lors d'un débat avec des militants dont certains ont exprimé leur désarroi face à sa stratégie.

L'image de Marielle de Sarnez, numéro 2 du parti, posant à Marseille au côté du communiste Robert Hue lors des ateliers d'été du socialiste Vincent Peillon, n'est pas passée chez nombre de militants du Mouvement démocrate.

Deux d'entre eux ont exprimé vendredi soir leur malaise devant François Bayrou et les cadres du MoDem lors d'un débat à l'université d'été du parti.

"Ca m'a fait bondir, j'en ai pas dormi de la nuit. Moi, je suis centriste. Je veux bien que les socialistes viennent au MoDem mais je n'irai pas avec les communistes", a lancé un militant sous les applaudissements.

"Je ne comprends pas qu'un communiste puisse venir dans notre parti. Le point commun entre eux et nous serait l'humanisme. L'humanisme de Budapest", a lancé une autre militante, très remontée, en référence à l'invasion soviétique de 1956.

Marielle de Sarnez, numéro 2 du MoDem (3e g) aux côtés de leaders de gauche, dont le communiste Robert Hue (3e d), le 22 août 2009 à Marseille
© 2009 AFP (Christian Alminana)
L'image de Marielle de Sarnez, numéro 2 du parti, posant à Marseille au côté du communiste Robert Hue lors des ateliers d'été du socialiste Vincent Peillon, n'est pas passée chez nombre de militants du Mouvement démocrate.

"Je comprends très bien la secousse que cela peut faire. Cela peut surprendre", a temporisé l'eurodéputé Jean-Luc Bennahmias, présent à Marseille, avant d'expliquer que Robert Hue ne représentait plus le parti communiste.

"S'il avait été présent aujourd'hui à cette tribune, vous n'auriez pas vu de différence de fond avec la façon dont nous parlons", a-t-il avancé rappelant que certains leaders communistes, comme Mikhaïl Gorbatchev ou Enrico Berlinguer, avaient évolué et étaient devenus des démocrates.

"Nous avions dans nos rangs, y compris quand nous étions au centre-droit, des dignitaires du PCF", a abondé François Bayrou, en citant le nom du député Maurice Leroy (NC), ancien secrétaire général du groupe communiste au Sénat, aujourd'hui membre de la majorité présidentielle.

"Il faut que nous acceptions que les gens puissent changer parce que nous même nous avons changé, parce que le monde change", a-t-il expliqué.

"Face à la crise, plus personne ne sait quoi penser, les ultra-libéraux sont allés chercher l'étatisme absolu. Tout le monde est paumé. Vous croyez que le PS a des solutions? Ce qu'a proposé Martine Aubry dimanche (le cap à gauche, ndlr) marque une incroyable régression. Cela veut dire qu'ils n'ont pas les clefs", a-t-il ajouté avant de défendre son programme d'ouverture.

Pendant l'université d'été du Modem, le 4 septembre 2009 à la Grande-Motte
© 2009 AFP (Pascal Guyot)
"Face à la crise, plus personne ne sait quoi penser, les ultra-libéraux sont allés chercher l'étatisme absolu. Tout le monde est paumé. Vous croyez que le PS a des solutions?. Ce qu'a proposé Martine Aubry dimanche (le cap à gauche, ndlr) marque une incroyable régression. Cela veut dire qu'ils n'ont pas les clefs", a-t-il ajouté avant de défendre son programme d'ouverture.

"On aura des accords et des désaccords et c'est le peuple qui tranchera. Le premier tour des élections, c'est fait pour cela", a-t-il ajouté. "Si on ne se trompe pas, c'est le début d'un mouvement parce que cette onde de changement, je crois qu'elle va toucher les autres aussi, entraîner des remises en cause et des réflexions. Je crois que ceux qui se sont enfermés dans des attitudes du passé vont être ébranlés par ce que nous disons, par notre propre engagement", a-t-il dit.

Marielle de Sarnez a de nouveau enfoncé le clou assurant que les électeurs du centre voulaient "le contraire de ce que fait l'UMP et le gouvernement".

Pour sa part, Martine Aubry a déclaré à RTL avoir "besoin de savoir exactement ce que veut le Modem" et demandant à François Bayrou "d'être clair" et de dire s'il allait appeler "à voter avec la gauche" aux régionales.

Depuis le campus d'été de l'UMP de Seignosse (Landes) le porte-parole adjoint du parti présidentiel, Dominique Paillé, a réagi en exhortant les électeurs de François Bayrou dont il a dénoncé la "fin de trajectoire assez pitoyable", à rejoindre l'UMP.

AOL/AFP
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