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Blog de la section PS Anzin

Aides supprimées, débat relancé

11 Mai 2010 , Rédigé par José Pressoir Publié dans #Information

Aides supprimées, débat relancé

En ne reconduisant pas certaines mesures anti-crise, le gouvernement prête le flanc à la critique de la gauche. Martine Aubry a ainsi réclamé d'autres solutions, mardi, alors que la majorité a justifié la non-pérennité de ces aides. 

Aubry, mesures sociales

Martine Aubry a rencontré François Fillon. (Reuters)

Toute bonne aide a une fin. La gauche conteste cette règle que semble avoir adoptée la majorité. Lundi, Nicolas Sarkozy a fait le tri dans les mesures anti-crise prises en février 2009. L'opposition a alors accusé mardi le gouvernement de faire financer le déficit public par les plus pauvres. Martine Aubry a fustigé une politique qui "marche sur la tête". "Aujourd'hui, le plan du gouvernement c'est : on diminue les dépenses sociales et on ne touche en rien aux recettes. Nous pensons qu'il faut agir sur les deux", a déclaré la première secrétaire du PS à l'issue d'une entrevue avec le Premier ministre à Matignon.

Cette entrevue, demandée par François Fillon, avait initialement pour ordre du jour l'interdiction du voile intégrale, à quelques heures du vote d'une résolution par les députés. Mais la socialiste a aussi renouvelé les propositions de son parti. Elle préconise de taxer les bénéfices des banques pour pouvoir, notamment, financer des aides aux chômeurs en fin de droit, octroyer une prime de 200 euros à 16 millions de ménages modestes en ristourne de TVA ou créer "un grand programme d'emplois jeunes nouvelle formule".

"Dispositifs exceptionnels"

Ségolène Royal y est aussi allée de son attaque. "Les ressources fiscales et les économies que recherche le gouvernement pour boucher un déficit énorme qu'il a lui-même creusé ne doivent pas être trouvées sur le dos des plus pauvres mais chez les plus fortunés", exhorte Ségolène Royal dans un communiqué. L'ancienne candidate à l'Elysée demande la suppression du bouclier fiscal et une lutte contre les évadés fiscaux.

Face à ces critiques, la droite déploie la parade. Les responsables de la majorité insistent sur le caractère temporaire des aides comme l'exonération des charges pour les embauches dans les entreprises de moins de dix salariés, de l'exonération de deux tiers de l'impôt sur le revenu pour plusieurs millions de ménages modestes ainsi que d'une prime exceptionnelle pour les chômeurs. "Si tous nos dispositifs exceptionnels qui valaient en 2009, sur une année très dure de crise, sont prolongés en 2010, puis en 2011, puis en 2012, ce vers quoi on s'achemine, c'est pas une politique de rigueur, c'est une politique de déficit récurrent", a estimé Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'Emploi sur i-Télé. "Aujourd'hui, tout l'argent disponible doit aller sur l'emploi", a insisté Xavier Bertrand, patron de l'UMP, sur LCI.

La suppression des charges pour les très petites entreprises a coûté plusieurs centaines de millions d'euros et les autres aides pour les ménages modestes, 2,6 milliards. Quant à l'aide au chômage partiel, l'aide à l'embauche des apprentis et les autres dispositifs, "on verra sans doute lors d'une deuxième rencontre, sans doute, avec les partenaires sociaux", a avancé Laurent Wauquiez.

M.V. (avec Reuters) - leJDD.fr

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