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Blog de la section PS Anzin

Entre cantonales et primaires, Aubry joue avec les «signes»

12 Mars 2011 , Rédigé par José Pressoir Publié dans #Parti Socialiste

Entre cantonales et primaires, Aubry joue avec les «signes»
La première secrétaire du PS Martine Aubry salue des compagnons d'Emmaus lors d'une visite d'un centre de l'association.
La première secrétaire du PS Martine Aubry salue des compagnons d'Emmaus lors d'une visite d'un centre de l'association. Crédits photo : GAIZKA IROZ/AFP

La première secrétaire du PS était en campagne vendredi à Pau, sur les terres du président du MoDem François Bayrou.

De notre envoyé spécial à Pau

Quand ils se croisent, l'échange peut vite devenir vachard. Pourtant, ils se connaissent bien et depuis longtemps. Dans le bus qui les emmène de la salle d'embarquement vers l'avion, Martine Aubry et François Bayrou discutent aigre doux. La première secrétaire du PS était vendredi en campagne à Pau pour les élections cantonales, une région qu'elle connaît bien puisqu'elle est originaire du Pays Basque. Le président du MoDem rentre chez lui dans le Béarn. «On va aller (dans sa ville) déposer des fleurs pour lui rendre hommage», plaisante Aubry. Elle asticote aussitôt le centriste sur le «camp politique» auquel il appartient. Bayrou ne réplique pas. A Pau, le MoDem a choisi de faire alliance avec l'UMP pour les cantonales. Au niveau national, il fustige Nicolas Sarkozy. «On ne peut pas tenir un discours à Paris et un discours ici», raille, un peu plus tard, la patronne des socialistes sans en rajouter cependant. «C'est son problème».

Le problème de Martine Aubry, c'est de faire campagne pour les cantonales. Une élection que le chef de l'Etat voudrait enjamber, estime-t-elle. «Le gouvernement fait tout pour qu'on ne parle pas des cantonales», dit-elle. Quant aux candidats de droite, ils tairaient leur appartenance à la majorité : «Ils ont peur, ils se cachent. Il n'y a plus d'UMP», ironise-t-elle. Elle s'emporte aussi contre Nicolas Sarkozy dont la politique a fait «enrager les Français». «Dans certains domaines, l'UMP et l'extrême droite tiennent le même discours», dit-elle. Alors qu'on ne lui parle pas de désistement républicain. «nous n'avons pas de leçon à recevoir de la part de ceux qui abîment la République».

 

«Si DSK n'envoyait pas de signes, il n'y aurait plus que moi»

 

Sans esbroufe et sans cohue, la première secrétaire a visité vendredi la communauté Emmaüs de Lescar puis la MJC des Fleurs dans le quartier de Saragosse à Pau. Le soir, elle a rencontré des militants socialistes à Tarbes. Tout au long de la journée elle a défendu le programme du PS : présenter les départements comme des «boucliers sociaux». Les Pyrénées Atlantiques sont l'un des départements susceptibles de basculer à gauche. «Jo Labazée est le prochain président du conseil général», assure Aubry.

Rien ne fait dévier Martine Aubry de sa ligne. Surtout pas les polémiques du «microcosme parisien» sur la pertinence des primaires socialistes. «J'en vois des Français... Personne ne me parle de cela». A ceux qui ont évoqué l'abandon des primaires - «deux ou trois voix» -, elle «préconise d'être sur le terrain avec les candidats». Dans l'entourage de la première secrétaire, François Lamy ne comprend pas cette offensive lancée par les partisans de Dominique Strauss-Kahn. «C'est contreproductif, cela donne l'impression qu'il a peur de la désignation», dit-il.

Les questions à répétition sur les signes envoyés par Dominique Strauss-Kahn la font sourire. «Il ne faut pas qu'il soit oublié! C'est bien d'avoir plusieurs cordes à son arc. S'il n'envoyait pas de signes, il n'y aurait plus que moi. Il n'y aurait plus le choix», lance-t-elle par provocation. Et elle justement ? «Je n'ai pas besoin d'envoyer de signes, je suis tous les jours sur le terrain». Martine Aubry ne saute pas les étapes. D'abord les cantonales, puis le projet qu'elle promet «frappant» et ensuite les primaires. «Sans hâte».

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