Grenelle 2: L'UMP en flagrant déni d’écolo-scepticisme
ECOLOGIE – Alors que les critiques pleuvent sur le texte présenté ce mardi à l’Assemblée, les députés UMP soutiennent qu'ils n’ont rien abandonné de leur ambition en la matière…
Il y a deux ans, les députés de tous bords votaient le Grenelle 1 dans une belle unanimité. A l’heure d’examiner le deuxième volet législatif du Grenelle de l’environnement, le climat a radicalement changé. «C’est un mauvais texte», «un retour en arrière» qui justifie que le groupe socialiste refuse de voter, en l’état, le Grenelle 2, annonce Jean-Marc Ayrault. Ce texte a été «vidé de son contenu» et n’est plus qu’un «astre mort, un champ de ruines», cingle Noël Mamère sur RTL. «Novateur en matière de gouvernance, le processus du Grenelle a finalement accouché d'une souris», tance Greenpeace. «La période verte s’achève», conclut Laurent Joffrin dans l’édito de Libération de ce mardi. On l’aura compris, après la concorde du Grenelle 1, le Grenelle 2 fédère les critiques. On lui reproche d’avoir abandonné la partie sur les pesticides et la fiscalité verte, reculé sur les éoliennes et les transports.
Loin d’assumer un quelconque recul sur les questions vertes, les députés UMP rencontrés par 20minutes.fr à l’Assemblée nationale jurent qu’ils gardent le cap en la matière.
Quel recul?
Là encore, le président de la Commission des affaires économique met en cause l’opposition, «qui prépare déjà 2012», et sa position «politicienne» sur le sujet.
«C’est un peu facile. Je rappelle qu’on a voté le Grenelle 1, qui contenait des propositions audacieuses. Là, c’est un texte de renoncement et de trahison», dénonce François Brottes, député de l’Isère.
20 Minutes.fr