L'UMP aussi se met aux horaires de piscine adaptés
L'UMP et en premier lieu son candidat à la présidentielle avait fait des horaires de la piscine de Lille (Nord), la ville administrée par Martine Aubry, un de ses arguments de campagne. Le président-candidat a reproché plusieurs fois en meeting et à la télévision à la première magistrate de la ville d'avoir aménagé «des heures séparées pour les femmes et pour les hommes».
Une manière pour le parti présidentiel de dénoncer le communautarisme à travers ces horaires dont bénéficient en majorité des femmes de confession
musulmane.
Dans un meeting le 26 mars dans le Loiret, Nicolas Sarkozy avait alors dénoncé : «Ceux qui prônent les différences et le non-respect de l'égalité entre l'hommes et
la femme, ceux-là n'ont pas leur place sur le territoire de la République française. Sur le territoire de la République française, nous voulons dans nos piscines municipales, désolé Madame Aubry,
les mêmes horaires pour les hommes et pour les femmes».
A la suite de ces nouvelles déclarations, la première secrétaire du Parti socialiste avait encore une fois expliqué les raisons de l'instauration de ces créneaux.
«C'est Pierre Mauroy (NDLR : maire de Lille de 1973 à 2001) qui a autorisé un créneau pour des femmes atteintes d'obésité demandé par la présidente d'un centre social». «Je n'étais pas là à ce
moment-là», a-t-elle souligné, avant de reconnaître que ces horaires avaient été maintenus jusqu'en 2008 «parce que c'était l'accord qui avait été passé». Plus tard dans l'interview, elle a
indiqué qu'une partie de ces femmes étaient «d'origine maghrébine». Jeudi, François Bayrou, le candidat MoDem
à la présidentielle avait défendu Martine Aubry.
A Aix-les-Bains, des horaires aménagés pour une école juive
L'UMP pourrait regretter d'en avoir fait un gimmick. L'Express.fr vient de découvrir qu'un élu UMP et pas des moindres en la personne du trésorier du parti de la
majorité présidentielle, applique les mêmes aménagements d'horaires. Depuis 35 ans, à Aix-les-Bains, commune savoyarde dirigée par Dominique Dord, une école confessionnelle juive bénéficie d'un
accès privilégié au centre nautique pour ses élèves pendant les horaires d'ouverture. «Un privilège qui n'est pas accordé aux élèves des autres écoles de la
ville», assure l'Express.fr. Cerise sur le gâteau, les écoliers ont même droit à deux créneaux pour éviter que les filles et les garçons de cet établissement ne se croisent dans
l'eau.
En octobre dernier, dans une interview au Dauphiné le quotidien local, l'élu UMP avait reconnu que ces horaires en place
depuis 35 ans puissent poser problème dans le contexte actuel.
LeParisien.fr