Le PS peut-il rêver d'un véritable coup de force le 14 mars prochain, jour du premier tour des élections régionales? Oui, répond ce dimanche un sondage Ifop pour Com1+ Communications, lui qui, à deux semaines de l'échéance, place le parti de la rue de Solférino en tête des intentions de vote, devant la droite et le centre-droit pourtant unis dans l'ensemble des 22 régions métropolitaines. Mi-février, les deux blocs étaient au coude-à-coude, à 29% des intentions de vote. Quinze jours plus tard, le Parti socialiste aurait donc creusé l'écart, avec 31% des intentions de vote, contre 27,5% pour les listes de la majorité présidentielle.
Dynamique enclenchée?
Mieux, derrière le principal parti d'opposition, c'est l'ensemble de la gauche qui, à en croire la même étude, semble être portée par des vents favorables. Europe Ecologie progresserait ainsi de deux points (13%) et le total des intentions de vote à gauche s'élèverait à 55% (+ 4,5 points) contre 38% seulement pour la droite et l'extrême droite (- 1,5 point). Ce qui incite à un certain optimisme au PS. "Je reste sur cette ambition: nous pouvons gagner toutes les régions et nous le devons car les Français en ont besoin", a, martelé dimanche dans Le Parisien, Martine Aubry, faisant fi de l'obstacle - de taille - Georges Frêche en Languedoc-Roussillon.
Autre étude et autre motif de satisfaction pour l'opposition, un sondage Vivavoice publié lundi dans Libération montre une nouvelle fois qu'une majorité des personnes interrogées (57%, - 3 points) souhaite la victoire de la gauche aux élections régionales, mais aussi – et surtout? – à l'élection présidentielle de 2012 (55%, + 1 point). Une dynamique s'engagerait-elle? A droite, on refuse de le croire. Invité dimanche sur i-Télé, Xavier Bertrand a au contraire parié sur une progression de la droite "en nombre de conseillers régionaux et aussi en terme de régions" les 14 et 21 mars prochains. "Tout est possible", a pour sa part indiqué Frédéric Lefebvre. Défendant la politique d'ouverture de Nicolas Sarkozy, le porte-parole de l'UMP a, comme un cri du cœur, appelé à la mobilisation de tous "les électeurs qui soutiennent la réforme dans ce pays".
Nicolas Moscovici - leJDD.fr
Régionales 2010 - Sondage: La Corse devrait passer à gauche
La gauche est en mesure de l'emporter quel que soit le cas de figure au deuxième tour en Corse, l'une des deux seules régions aux mains de l'UMP depuis 2004, selon un sondage OpinionWay pour
Le Figaro, LCI, RTL et Corse Matin. Une liste d'union entre le Parti socialiste, le Parti radical de gauche et les divers gauche remporterait 32% des suffrages, devant celle
de l'UMP (29%) si les listes du Front de gauche, de Femu a Corsica et Corsica Libera se maintiennent toutes trois au deuxième tour. Si le Parti socialiste, emmené par Paul Giacobbi, fait
alliance avec les divers gauche et Femu a Corsica, son score bondit à 41%, contre 33% à l'UMP, 12% pour la liste du Parti radical de gauche conduite par Émile Zuccarelli et 14% pour le Front
de gauche. Dernière hypothèse: si le deuxième tour oppose trois listes, celle de toute la gauche réunie, celle de l'UMP et celle des deux listes nationalistes, la gauche l'emporterait avec
45% des voix, contre 33% à la droite et 22% aux listes Corsica Libera et Femu a Corsica.
La gauche sortirait gagnante du second tour des élections régionales en Alsace, s'il on en croit un sondage CSA publié lundi par Le
Parisien-Aujourd'hui en France. Les listes d'union dirigées par le PS obtiendraient 46% des voix au second tour contre 41% à celles de l'UMP, dans le contexte très
vraisemblable d'une triangulaire imposée par le Front national. La gauche est créditée d'une victoire avec 55% des voix contre 45% à l'UMP dans l'hypothèse d'un duel. Lors des élections
régionales de 2004, l'Alsace était la seule région avec la Corse à être restée à droite.
Le JDD.fr