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Blog de la section PS Anzin

La Grèce et l’effet domino

29 Avril 2010 , Rédigé par José Pressoir Publié dans #Information

La Grèce, tombeau du courage politique européen

Georges Ugueux :

Le glas de l’action politique : de sommets en sommets, les dirigeants européens n’ont après six mois  prêté un Euro a la Grèce. L’Europe est en fait impuissante face à la prise de ses responsabilités et confond action et verbe. C’est une mascarade que les décisions de soutien à la Grèce et l’absence d’action de la part des dirigeants grecs (qui viennent seulement de demander de l’aide) et des dirigeants européens.

(...)               

Le glas sonne. Le temps compte. Sans une avance de 30 milliards d’euros dans les prochains jours, c’est l’ensemble de la dette publique européenne qui s’effondrera et avec elle les marches obligataires représentatifs de cette dette.

Un dirigeant européen m’avait dit au début de ma carrière que les gens intelligents ne manquaient pas, mais que les courageux étaient rares. Il ne croyait pas si bien dire.


Et derrière, il y a le Portugal...
Et peut-être l'Espagne...
La crise grecque peut-elle contaminer l'Europe ?
jeudi 29 AVRIL 2010, 08:40   Economie
 
Le Portugal et l'Espagne commencent à être touchés par la crise grecque. L'Union européenne veut stopper l'hémorragie et l'Allemagne semble prête à débloquer les aides nécessaires au sauvetage de la Grèce.

Le calendrier de riposte commence à s’accélérer. Le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, a convoqué un sommet des pays de la zone euro "autour du 10 mai" consacré à la crise grecque. L’objectif est de renflouer les caisses grecques mais aussi de rassurer les marchés et d’empêcher le scénario du pire, celui de la contagion.

Les marchés affolent toutes les bourses de la zone euro, et même l’Asie. Herman Van Rompuy a été clair, il n’est "pas question de restructurer la dette" de la Grèce, sous-entendant qu’Athènes n’était pas rendu à un point si critique qu’on puisse la comparer à l’Argentine en 2001 par exemple.

Les responsables européens et du FMI ont mis mercredi la pression sur l'Allemagne pour accélérer le déblocage de l'aide nécessaire au sauvetage de la Grèce et garantir la stabilité de l'ensemble de la zone euro, au moment où l'Espagne apparaît à son tour fragilisée.

L'appel a semble-t-il été entendu par Angela Merkel: "Il est évident que les négociations entre le gouvernement grec, la Commission européenne et le Fonds monétaire international (FMI) doivent être accélérées", a déclaré la chancelière allemande.

Le Premier ministre grec Georges Papandréou joue, lui, la carte de la contagion pour sensibiliser ses voisins européens. "Il faut que l'Europe et la zone euro dans un effort commun entravent ce feu pour l'empêcher de se propager à l'économie européenne et mondiale", a-t-il déclaré mercredi. "Le fardeau de la responsabilité historique ne pèse pas seulement sur la Grèce mais il y a aussi une responsabilité historique de l'Europe", a souligné le Premier ministre.

La crise de défiance qui frappe les finances grecques a commencé à s'étendre au Portugal, qui a vu lui aussi sa note dégradée mardi. Mercredi c'était au tour de l'Espagne de voir la note de sa dette à long terme baisser. Un vent de panique a également soufflé sur les Bourses européennes qui ont toutes clôturé en forte baisse, tandis que l'euro et les cours du pétrole se repliaient nettement. Si le Portugal aussi est attaqué, d’autres pays peuvent suivre : les fameux PIIGS (le Portugal, l’Italie, l’Irlande, la Grèce et l’Espagne).

Tout comme Athènes, ces pays ne respectent pas la discipline budgétaire de la zone euro. "Il faut arrêter avec ces scenari de politique fiction", a renchéri le ministre français du Budget François Baroin. "C'est l'insincérité -on peut l'appeler mensonge- du gouvernement grec, qui a provoqué aussi cette accélération de la crise grecque. Le Portugal a un niveau de dette important, c'est vrai, mais les Portugais n'ont pas menti, ils sont sincères".

Si Paris bénéficie d’une meilleure image et d’une trésorerie plus saine que les PIIGS, la France n’est pas non plus exemplaire. En 2009, son déficit public a atteint 7,5% du produit intérieur brut (PIB) et la dette publique s'élevait à 77,6% du produit intérieur brut (PIB). Ces niveaux sont bien supérieurs aux limites autorisées par les traités européens : 3% du PIB pour le déficit et 60% du PIB pour la dette.

De nombreuses voix commencent à se faire entendre pour dénoncer, outre la spéculation des marchés, la responsabilité des agences de notation qui sont accusées de jeter de l’huile sur le feu. Leurs notes sont censées déterminer la capacité à rembourser des Etats et des entreprises mais leur réputation avait déjà été ébranlée quand elles n’ont pas vu venir la crise bancaire en 2008. "Nous attendons des agences de notation financière qu'elles agissent d'une façon responsable et rigoureuse", leur a lancé la Commission européenne mercredi. (source Europe 1)

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