La-rentree-du-changement-tous-mobilises-pour-la-jeunesse
Après une décennie de politiques de casse de l’enseignement et l’échec complet du gouvernement sortant en matière d’emploi des jeunes (155 000 demandeurs d’emplois supplémentaires pour les catégories A, B et C en cinq ans, notamment à cause de la baisse des crédits de l’emploi et du dispositif d’exonération des heures supplémentaires qui a découragé l’embauche des jeunes), le Président de la République, François Hollande, ainsi que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault ont décidé de placer la rentrée 2012 sous le signe de la jeunesse pour entamer le redressement social et économique de notre pays.
L’action du gouvernement s’effectue dans trois objectifs : répondre d’abord à l’urgence à l’heure de la rentrée scolaire et universitaire ; lancer ensuite le grand chantier de l’emploi des jeunes avec la création des emplois d’avenir et l’instauration du Contrat de génération ; mobiliser, enfin, tous les acteurs locaux et les partenaires sociaux pour favoriser la formation et l’insertion professionnelle durable des jeunes dans le tissu économique local.
Répondre à l’urgence de la rentrée scolaire et universitaire
Vincent Peillon, le ministre de l’éducation nationale, a annoncé une série de mesures pour faire de la rentrée scolaire 2012 le point de départ de la refondation de l’Education nationale, grande victime de la politique de droite entre 2002 et 2012.
-Dès cette rentrée, l’encadrement de nos élèves, devenu le plus bas parmi les pays de l’OCDE, sera renforcé avec la création de plus de 1 200 postes de professeurs, le maintien des contrats aidés, la création de CPE et assistants d’éducation supplémentaires et l’amélioration de la formation des enseignants-stagiaires. De plus, l’accent sera mis sur la classe de cours préparatoire (CP), étape cruciale dans l’apprentissage des savoirs fondamentaux des enfants, avec l’affectation prioritaire des enseignants les plus expérimentés.
Dès cette rentrée également, les familles seront soutenues et les élèves mieux respectés pour affronter l’année scolaire, avec la revalorisation de 25% de l’allocation de rentrée scolaire, la réforme des rythmes scolaires, l’amélioration de l’accueil des enfants handicapés.
-En 2013, le recrutement sur concours sera augmenté de façon conséquente et les départs à la retraite intégralement remplacés, afin de rattraper la perte de 80 000 postes dans l’Education nationale lors du dernier quinquennat. Une attention particulière sera apportée au étudiants modestes souhaitant devenir professeur, avec la création d’un parcours professionnalisant pour 6 000 étudiants boursiers dans le cadre des Emplois d’avenir.
Le déficit de logements pour étudiants est un problème majeur en France, puisque moins de 50% des demandes formulées auprès des différents CROUS chaque année peuvent être satisfaites. Le gouvernement se donne pour objectif de faire édifier 40 000 logements pour étudiants à l’horizon 2017 pour répondre à cette pression.
Dans l’urgence et en attendant une loi en 2013, l‘encadrement des loyers a été décrété pour 27 agglomérations dont Lille, et le gouvernement mettra en oeuvre la vente avec une décote pouvant aller jusqu’à 100% de terrains lui appartenant afin de construire jusqu’à 10 000 logements à prix abordables. Par ailleurs, le seuil minimum de logements sociaux dans les communes de plus de 3 5000 habitants passera de 20 à 25%.
Dès cette année, la revalorisation de 2,1% des bourses d’Etat sur critères sociaux a été décidée. Les Jeunes Socialistes appellent le gouvernement à mettre en oeuvre au plus vite l’Allocation d’études et de formation, l’une des 60 propositions de campagne de François Hollande, qui seule permettra véritablement de mettre fin au décrochage des étudiants pour raisons financières.
Emplois d’avenir et Contrat de génération : le chantier de l’emploi des jeunes est lancé
La situation catastrophique de l’emploi des jeunes dans notre pays (environ 23% de chômeurs pour les 15-24 ans ; 55% de travailleurs précaires) a poussé Jean-Marc Ayrault et son gouvernement à faire de cette problématique l’enjeu majeur du quinquennat. D’abord les Emplois d’avenir, à destination des jeunes peu ou pas qualifiés issus essentiellement des Zones urbaines sensibles (ZUS) et des territoires ruraux en difficulté, puis le Contrat de génération permettront de sortir de la fatalité du chômage et de la précarité pour les jeunes.
Les Emplois d’avenir seront au nombre de 150 000 ( 100 000 dès 2013, puis 150 000 en 2014) et permettront à des jeunes peu ou pas qualifiés, vivant dans des territoires en grande difficulté, de vivre une première expérience professionnelle dans le cadre d’un CDI ou d’un CDD de trois ans, dont 75% de la rémunération brute sera prise en charge par l’Etat. Réservés en priorité aux collectivités, aux associations et aux organismes à but non lucratif de l’économie sociale et solidaire et dans les secteurs porteurs d’avenir (filières vertes, numérique…), ils permettront de meilleures possibilités de maintien dans l’emploi à l’issue de ces contrats tout en soutenant les activités innovantes et solidaires.
Le Contrat de génération, quant à lui, réussit à concilier le maintien du sénior dans l’emploi jusqu’à sa retraite à taux plein et l’embauche du jeune dans l’entreprise en contrat à durée indéterminée (CDI), en faisant du salarié expérimenté un véritable atout pour l’entreprise dans l’intégration et la formation du personnel jeune. La signature de ces contrats permettra à ces entreprises de continuer à bénéficier des allègements de cotisations ou le maintien des aides publiques, tout en tirant profit de cette transmission de savoir-faire intergénérationnel. Jusqu’à 500 000 contrats devraient être signés à partir du 1er janvier 2013, à l’issue des négociations avec les partenaires sociaux et du vote d’une loi avant la fin de l’année.
Ces deux mesures phares viendront s’ajouter au renforcement des effectifs de Pôle emploi, aux 120 milliards du Pacte de croissance européen obtenu par François Hollande, à la création de la Banque publique d’investissement (BPI) en association étroite avec les régions, ainsi qu’au grand Plan automobile initié par Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif.
Etat et collectivités mobilisés ensemble pour la formation des jeunes
Les collectivités locales sont devenues depuis des années des acteurs incontournables de l’orientation et de la formation professionnelle, du soutien à l’innovation et au développement économique local, à travers des conventions Etat-région, le Schéma régional de développement économique (SRDE), le développement de pôles d’excellence économique. Plus récemment, la région Nord-Pas-de-Calais a élaboré un Pacte pour l’avenir et l’emploi des jeunes, un outil permettant la synergie de tous les acteurs engagés dans le développement économique local (Etat, région, département, autres collectivités locales, Pôle emploi, entreprises…) dans un seul objectif : favoriser l’insertion sociale et professionnelle des jeunes de la région.
Le succès de ces initiatives dépend en grande partie de la confiance que s’accordent les partenaires. Malheureusement, le quinquennat de Nicolas Sarkozy a été marqué par une véritable régression de l’esprit qui avait guidé le grand mouvement de la décentralisation : la relation de confiance entre le pouvoir central et les collectivités. Perçus comme des agents sous tutelle, régions, département et collectivités locales ont été bridés dans leur initiative et privés de ressources.
Avec l’arrivée au pouvoir de la gauche, il est désormais possible de nouer une nouvelle relation de confiance, afin que la connaissance des particularités du terrain et la confiance des acteurs locaux redeviennent des atouts au service de l’emploi et du redressement de nos territoires.