La secrète réforme du lycée dévoilée mardi

La secrète réforme du lycée dévoilée mardi

Créé le 12.10.09 à 07h55 | Mis à jour le 12.10.09 à 08h01

Des lycéens de 1ere L en cours d'espagnol./LYDIE/SIPA

EDUCATION - C'est le directeur de Sciences-Po Richard Descoings qui a planché sur le sujet...

Passera, passera pas? Nicolas Sarkozy dévoilera, mardi à l'Elysée, la nouvelle version de la réforme des lycées, promesse majeure de son quinquennat. Une première mouture a dû être abandonnée fin 2008 dans un contexte général de crise et de mobilisations croissantes des lycéens.

Mettre fin à la suprématie de la filière scientifique

Les objectifs généraux de la réforme sont de bâtir un lycée plus juste et plus efficace, alors que les élèves favorisés trustent depuis des années la filière scientifique (S) au détriment notamment de la littéraire (L). Il s'agit aussi de favoriser l'autonomie des adolescents et de leur faciliter l'entrée dans l'enseignement supérieur, afin de faire baisser le très fort taux d'échec en début d'université.

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Pour cela, l'Elysée a retenu plusieurs préconisations d'un rapport remis en juin dernier par le directeur de Sciences Po, Richard Descoings: améliorer l'orientation, rééquilibrer les filières menant au bac général, revaloriser la voie technologique (surtout la série industrielle STI), insister dans l'enseignement et les examens des langues sur l'oral, créer un temps d'accompagnement à côté des cours et valoriser l'engagement des jeunes.

Deux mois d'«échanges» avec les syndicats

Depuis, presque rien n'a filtré des discussions menées par le ministre de l'Education nationale Luc Chatel, si ce n'est que les acteurs du monde éducatif devaient lui transmettre début septembre leur avis sur le rapport Descoings. Dimanche sur BFM, le ministre de l'Education a seulement précisé qu'une fois les grandes orientations annoncées, il aurait deux mois d'«échanges» avec les syndicats sur les «détails» et la «mise en œuvre» de chaque mesure.

L'intervention de Luc Chatel sur la réforme du lycée sur BFM (à partir de 9min20)

Mais si peu a filtré, c'est aussi que la méthode a changé. Il y a un an, les diverses hypothèses rendues publiques en cours de discussions avaient suscité de la confusion, aggravée par le fait que le projet n'évoquait alors que la classe de seconde. Mardi, la nouvelle version concernera tout le lycée. En outre, les propositions d'options «à la carte» et de division de l'année en semestres avaient inquiété certains. Le rapport Descoings a lui écarté l'idée de semestres et prôné un «maintien du cadre national du baccalauréat».

Enfin, le contexte de crise et les suppressions de postes d'enseignants avaient tendu la situation, poussant des milliers de lycéens à manifester. En désavouant le projet, l'Elysée avait tenu compte de l'histoire récente: depuis trente ans en France, aucune réforme n'est passée contre la jeunesse dans la rue (lois Devaquet, Smic jeunes, contrat première embauche).

M. D. avec agence