Le PS appelle au « changement » en vue des élections sénatoriales

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Vendredi, Gilles Pargneaux, patron de la fédération Nord du PS, Patrick Kanner, président du conseil général, et Michel Delebarre, maire de Dunkerque, étaient chez Jacques Marissiaux à Bruay-sur-l'Escaut, pour « une rencontre du changement ». En ligne de mire : les prochaines éléctions sénatoriales. Une échéance stratégique en vue de l'élection présidentielle.

PAR KEVIN MEIGNEUX

valenciennes@lavoixdunord.fr PHOTO « LA VOIX »

Pendant deux mois, la fédération Nord du Parti socialiste part à la rencontre des élus et des citoyens du département, afin de présenter la liste constituée pour les sénatoriales, qui auront lieu en septembre prochain. Une élection au suffrage indirect, où les grands électeurs appelés à voter seront choisis le 17 juin par les conseillers municipaux. « Nous profitons donc de ces rencontres pour présenter la liste aux élus socialistes et républicains », explique Gille Pargneaux. Cette liste entend proposer « un renouvellement, poursuit le patron du PS Nord.

C'est une liste avec des responsables politiques jeunes et qui respecte une équité dans la représentation du territoire. » Un renouveau incarné notamment par Audrey Linkenheld, adjointe au maire de Lille et deuxième sur la liste à seulement 37 ans. Michel Delebarre, tête de liste, fait lui figure de responsable expérimenté. Mais Gilles Pargneaux l'assure, le siège au sénat ne sera pas « un bâton de maréchal. Les élus plus expérimentés sont là car ils ont encore des choses à apporter ».

L'ambition : « Décrocher 5 sièges minimum. » L'enjeu est énorme. « Il suffirait que l'on récupère 21 sièges de plus pour obtenir la majorité au sénat, explique Audrey Linkeheld. Ce serait une première dans la Ve République. » Et les lois, en cas de majorité à l'Assemblée nationale en 2012, de passer plus facilement.

Car les présidentielles sont déjà dans toutes les têtes et ces rencontres permettent aussi de présenter les grandes lignes du projet du parti pour 2012.

Gilles Pargneaux veut créer un « engouement et ramener les gens de gauche vers le PS, en leur proposant un projet sérieusement à gauche, mais d'une gauche sérieuse ». Et pour porter ce projet, il a déjà sa favorite : « Martine Aubry. Son expérience ministérielle, notamment dans le domaine social, plaide pour elle. Elle est pragmatique et sait rassembler au-delà de son camp. Son contact permanent avec les autres dirigeants socialistes européens pourrait permettre aussi de relancer le moteur de l'Europe. » •