Le quotidien de Sarkofrance s’inquiète des écolos trop radicaux. Quand Nicolas Hulot livre sa dernière oeuvre, un documentaire co-réalisé avec XX qui est sorti en salles mercredi dernier, sa dénonciation de la société de consommation et des inégalités Nord-Sud sont trop radicales pour le Figaro. Il fallait “démonter” l’icône médiatique de la soft-écologie française. Ce fut chose faite dès mercredi, dans un portrait écrit par Natcha Polony pour le Figaro.

“Nicolas Hulot ne fait plus sourire, et Le Syndrome du Titanic – titre de son film qui sort mercredi dans les salles – n’est pas la version pour grand écran de ses émissions de TF1, tableaux chatoyants d’une nature généreuse et méconnue, mais une charge lyrique et violente contre le monde tel qu’il va. Un réquisitoire coup de poing, aux accents de prophétie noire. Le parfait contre-emploi. Peut-on passer impunément du statut de vedette d’une chaîne privée, spécialiste du grand spectacle populaire, à celui de héraut d’une écologie militante aux allures de contestation virulente ? Métamorphose ou cheminement, Nicolas Hulot a franchi un pas. Et pris le risque du malentendu.”

La journaliste n’a pas tort, Nicolas Hulot tente d’adapter son message aux audiences qui l’écoutent. Il tend la main aux entreprises, mais veut secouer les consciences. Il accepte les petits pas d’un Sarko, soutient le nucléaire, mais revendique timidement une forme de décroissance.

«C’est un problème de vocabulaire, rectifie-t-il. Je ne rejette pas en bloc le système. Je suis contre le capitalisme sauvage, qui nous mène à la catastrophe. Tout comme l’est le G20 quand il réglemente – grâce à Sarkozy – les paradis fiscaux. L’exemple de ce qu’il faut faire, c’est le paquet énergie-climat : une croissance-décroissance sélective en fonction des flux, et une utilisation intelligente de la technique. Le problème se complexifie, il faut donc s’adapter sans dogmatisme.»

Le discours de Hulot reste bancale. Nul besoin d’être un franc écolo pour le constater. Les problèmes ne sont pas complexes, ce sont les solutions qui le sont. Hulot tente coût que coûte de rester “neutre mais engagé”, un positionnement fumeux qu’il lui faudra un jour trancher.


http://sarkofrance.wordpress.com/2009/10/11/quand-le-figaro-demonte-nicolas-hulot/
JUAN