REFORME DES LYCEES : « LES CONS CA OSENT TOUT, C’EST MEME A CA QU’ON LES RECONNAIT »
La fameuse petite phrase de Coluche, si je me souviens bien, peut tout à fait s’adapter à Luchiot Chatel, sinistre de l’Education nationale.
Avec sa réforme des lycées, il vient de franchir un cap. Il veut maintenant supprimer l’histoire-géographie des cours de terminale S, ou tout du moins rendre cette discipline
facultative.
Alors j’ai cherché à comprendre ses raisons qui le poussent à faire une telle ânerie. C’est très simple en fait. Pour l’histoire, pour le commun des mortels, il y a ce qu’il y a avant Jésus Christ et ce qu’il y a avant ! C’est terminé maintenant. Il ne faudra plus compter en J+ ou en J-, mais en S, comme la terminale, oui ! Et aujourd’hui nous sommes en S+ 2,5. Comme pour $arko tout ce qui a été fait avant lui est totalement nul, autant reprendre l’histoire à compter du 6 mai 2007. On oublie tout est on recommence !
Pour la géographie c’est un peu plus compliqué. Pour Sarko, l’Europe c’est la France ! Depuis sa superbe présidence à 171 millions d’euros les six mois, c’est lui qui dirige tout. Et pour le
reste du monde, tout aussi simple. Depuis qu’il pique des images de l’Amérique pour nous faire gober tout et n’importe quoi, et qu’il signe des accord avec les communistes chinois, toutes ces
pays sont maintenant annexés à la France. Le Brésil même chose…etc, etc ! !
Bon plus sérieusement, cette réforme des lycées est une nouvelle atteinte à l’éducation. On déplore à longueur de journée que nos enfants ne savent rien, qu’ils ne s’intéressent à rien, qu’il
font des parcours scolaires trop stéréotypés et là on veut leur supprimer l’histoire et la géographie. Alors certains me diront « de toute façon ça sert à rien quand on est matheux »
!
Alors oui, effectivement on peut pas dire que ce soit primordiale dans une vie de matheux. Mais l’histoire sert à comprendre comment le monde en est arrivée là où il est. Une très grande partie
de ce qui nous entoure découle de l’histoire. Et franchement c’est plus utile dans la vie de tout les jours que de connaître la racine du côté de l’hypoténuse du théorème de Pythagore qui a
couché avec Thalès ! Pour la géographie, je me doute que de savoir que le Nil coule en Egypte, on en a pas besoin tous les jours. Mais à l’heure où le traite Besson nous parle d’identité
nationale, il serait tout de même intéressant que chacun sache d'où il vient !
Mais bon, pour Luchiot, pas de problème ! Il ne va "sacrifi[er] aucune discipline" ! Il va juste demander aux élèves de première de se farcir deux années de cours en une seule. Comme les programmes ne sont pas assez chargés, autant en profiter pour en
donner double ration ! !
Une réflexion encore sur ce sujet, ne serait ce pas là les premiers effets pervers des suppressions de postes dans l’éducation nationale ? En effet, on peut lire ici ou là que des académies ont
recours au Pôle Emploi pour combler les suppressions de postes. Une personne bilingue peut très bien faire prof d’anglais, un journaliste pourra faire du français….
Bref, s’il y a moins de profs avec autant d’élèves, la meilleurs façon de continuer à les supprimer des emplois, c’est de supprimer les matières.
Heureusement une vingtaine d’universitaires de renom, comme Jean-Pierre Azéma, Alain Finkelkraut ou Michel Winock, ont publié dimanche dans le JDD une pétition, dans laquelle ils "s'insurgent"
contre la disparition prévue des cours d'histoire en terminale S.
La pétition a également été signée par des acteurs, des hommes politiques ou des intellectuels qui ont entendu l'appel de ces universitaires qui jugent "impératif d'annuler" la décision "à
courte vue" de rendre optionnelle l'histoire-géographie en terminale scientifique.
Parmi les politiques figurent les socialistes Martine Aubry, Ségolène Royal, Manuel Valls, Aurélie Filippetti, Vincent Peillon, Laurent Fabius, Jack Lang, François Hollande, et Marielle de
Sarnez (MoDem) ainsi que quelques députés de la majorité : Hervé Mariton et Renaud Muselier (UMP), Jean-Claude Lagarde et Maurice Leroy (Nouveau centre). L'acteur Pierre Arditi, le PDG d'Arte
Jérôme Clément, le psychiatre Boris Cyrulnik, les écrivains Philippe Delerm et Hervé Hamon, le philosophe Michel Onfray et l'historienne Mona Ozouf ont également rejoint cet appel initié par
vingt universitaires de renom parmi lesquels André Kaspi et Jacques Le Goff.
Alors vous aussi, pour ne pas voir apparaître une génération de moutons totalement écervelés, signez la pétition contre ce projet. Moi c'est déjà fait
Par Popote67