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Blog de la section PS Anzin

Sarkozy et Fillon : Recul , renoncement et échec du gouvernement

31 Mai 2010 , Rédigé par José Pressoir Publié dans #Information

La majorité a refusé hier d’adopter une proposition de loi déposée par le groupe socialiste à l’Assemblée nationale visant à supprimer le bouclier fiscal. Il est pourtant urgent de changer de politique.
Loin d’être sortie de la crise, la France risque une rechute. La consommation des ménages en produits manufacturés a reculé de -1,2% en avril. La réduction de la prime à la casse au 1er janvier 2010 a provoqué un effondrement des achats d’automobiles (-9,5% après une chute de -11,2% au premier trimestre). La consommation représente le premier moteur de la croissance française, il est urgent d’agir.
Le gouvernement doit revenir sur les réformes fiscales injustes et inefficaces, qui ont été incapables de soutenir l’économie et ont creusé les déficits. La suppression du bouclier fiscal et des niches fiscales injustes permettrait de dégager au moins 50 milliards de recettes par an. 
Au lieu de cela, le gouvernement a annoncé un gel des salaires des fonctionnaires et la réduction des dépenses d'intervention soutenant le revenu des plus faibles des Français. Ces décisions seront catastrophiques pour la consommation des ménages, qui donnent des signes de faiblesse inquiétants. 
L’obstination du gouvernement et les mesures de purge budgétaire annoncées engagent la France sur la voie de la stagnation économique, de l’envolée du chômage et de la dégradation des comptes publics.


Michel Sapin,

Secrétaire national à l’économie 

 

Réduction de 30% des émissions de gaz à effet de serre pour l’Union Européenne : la droite renonce une fois de plus

Alors que la Commission Européenne présentait aujourd’hui une communication visant à augmenter de 20 à 30% les réductions de gaz à effets de serre d’ici 2020, ce sont la France, par la voix de Christian Estrosi, et l’Allemagne, qui s’y sont opposés. C’est pourtant une décision qui pourrait lancer l’Union sur une trajectoire exemplaire jusqu’en 2050, à la fois sur les réductions domestiques, et sur le nouveau modèle de croissance qui doit porter la transition environnementale. 
Les reculades de la France et de l’Allemagne donnent un très mauvais signal aux autres pays de l’Union Européenne : si le couple franco-allemand renonce à être un moteur de l’Union Européenne sur un sujet aussi exemplaire, celle-ci renonce également à être exemplaire. Cela affaiblit également l’Europe face aux pays émergents.
Le Parti socialiste déplore ces prises de position, prolongements des stratégies nationales qui ont mené Copenhague à un échec. C’est en étant unie que l’Union Européenne peut prendre un réel leadership, comme elle l’a prouvé à Kyoto.
Les propos de M.Estrosi envoient un bien mauvais message quant à la capacité à atteindre les objectifs environnementaux que s’est fixée l’UE ; un bien mauvais signal pour la mutation de notre économie vers une croissance plus saine, davantage tournée vers de nouvelles activités, compatibles avec la trajectoire de réduction des émissions de 80 % en 2050
Décidemment, depuis que le Président de la République a déclaré que toutes ces histoires d’environnement «ça commence à bien faire», les belles paroles en faveur de l’environnement ont laissé place au cynisme et au court-termisme.

Laurence Rossignol

Secrétaire Nationale au Développement durable

Politique de la ville : le renoncement de Nicolas Sarkozy et de François Fillon

Malgré des banlieues au bord de la crise de nerfs, des faits de violence graves, des élus obligés de prendre à témoin l’opinion, le Premier ministre, en installant le conseil national des villes, s’est contenté de discours creux.
Depuis les émeutes de 2005, la situation n’a cessé de se dégrader : chômage, violence, échec scolaire, précarité sont devenus le lot quotidien de millions de nos concitoyens.
Le candidat Sarkozy promettait en 2007 « de consacrer beaucoup d’argent aux banlieues », « n’acceptant pas qu’on se soit résigné à laisser se développer tant de ghettos scolaires et urbains. » 3 ans plus tard, son Premier ministre refuse la rigueur budgétaire pour les plus aisés mais impose l’austérité aux habitants des quartiers plus que jamais dans la difficulté.  
Le gouvernement devrait entendre le message porté par l’ensemble des acteurs qui vivent et travaillent en banlieue. Aujourd’hui pour redonner l’espoir à la banlieue, il faut en urgence:
- Renoncer au dogme du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux qui met en danger les moyens de services publics essentiels dans les banlieues : école, santé, sécurité, justice…
- Renforcer en qualité et en quantité les forces de sécurité et de prévention sur le terrain ;
- Respecter la parole donnée de l’Etat et ses engagements contractuels en matière de renouvellement urbain et de contrats de cohésion sociale avec l’élargissement aux questions de transport et d’emploi de ces projets ;
- Durcir les sanctions financières et les modalités de mise en œuvre de la loi SRU contraignant toutes les collectivités à disposer d’un parc de 20% de logements sociaux ;
- Impliquer les acteurs associatifs et les habitants pour redonner du sens à la citoyenneté en banlieue.
- Renoncer au gel des dotations des collectivités territoriales qui sont en première ligne et le dernier rempart pour les territoires fragiles.

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