Sarkozy : l'allocution de trop

Sarkozy : l'allocution de trop

Qu'il doit être compliqué d'être encore sarkozyste ce matin ! Cela doit ressembler à une grosse gueule de bois après avoir ingurgité de bien mauvais vins.

Ca sert à quoi d’en parler dans les blogs ? Effectivement pas à grand chose, enfin presque plus à rien. Nicolas Sarkozy, n'est même plus l'ombre de son ombre.

Monarque trompé par ses ministres, il se retrouve à remplacer deux fusibles par deux autres fusibles tout aussi défectueux.

Il n'empêche, que ce pouvoir est encore en court-circuit ce matin.

Nul n'a été dupe, le chef de l'Etat est apparu, l'air fatigué et son discours a été uniquement centré sur les événements au Maghreb et le remaniement. Un moyen sans doute de faire oublier la dette qui explose et le chômage qui bat des records. Que pouvait-il dire de plus ou de mieux. Il n'a plus aucune marge de manoeuvre. il a le dos au mur et ce ne sont pas ces sept minutes d'antenne qui vont lui faire remonter sa cote de popularité et il le sait.

Il n'arrive même plus à faire semblant. Un peu comme le piètre amant dont l'érection est en  berne. L'inefficacité nous gouverne. Au début, on a cru que c'était un président super actif. On était d'accord pour dire qu'il faisait n'importe quoi et tout de travers. Maintenant on sait qu'en fait, il ne faisait que brasser de l'air.

Cette allocution était l'allocution de trop.  Un simple message à 20 heures, d'un nouveau porte-parole du gouvernement sur le perron de l'Elysée aurait été suffisant. Comme un mauvais joueur de poker, Nicolas Sarkozy a résolument perdu la main sur le pouvoir et sur la France. En attendant que restera-t-il du remaniement dans deux ou trois jours après le conseil des ministres ?

Même les plus sérieux d'entre nous se risquent à des jeux de mots MAM ou la position démissionnaire ! Brice s'occupera des cafés.

Ces quatorze derniers mois risquent d'être très compliqués pour  Sarkozy qui a réinventé l'instabilité ministérielle version IVème République. Comme le caméléon, il fait déjà une mue pour prendre le rôle du premier ministre.

Tu avais bien raison Nicolas, ça ne sert plus à rien d'en parler dans les blogs.

Carnet de notes de Yann Savidan