Ségolène Royal: Nicolas Sarkozy "a perdu beaucoup de crédit sur la scène internationale"
Ce lundi matin Ségolène Royal était l'invitée des "4 vérités" de France 2. Interrogée par Michaël Darmon sur le sommet de Copenhague, elle a qualifié de "cruelle déception" l'accord a minima conclu à l'issue de ce sommet, tout en souhaitant que "le combat doit continuer" contre le réchauffement climatique.
"Ce qui m'a frappé à Copenhague, c'est l'écart entre la puissance des peuples, des associations, des citoyens qui attendaient énormément, qui agissent déjà
énormément et le retard des chefs d'Etat." a-t-elle déclaré.
Alors que des commentateurs se plaisent à charger les Nations Unies, organisatrices du sommet de Copenhague, Ségolène Royal a rappelé qu'en septembre le
G20 n'a lui-même "pas réussi à se mettre d'accord sur un engagement clair pour un plan contre le réchauffement climatique".
"Je crois que ce sont les leaders du monde qui n'ont pas été à la hauteur du défi" a-t-elle ajouté.
Interrogé sur l'attitude de Nicolas Sarkozy durant ce sommet, Ségolène Royal a expliqué : "Si on prend un peu de recul, je crois qu'il a perdu beaucoup de crédit sur la scène internationale pour 2 raisons. D'abord parce qu'il joue trop personnel, il faut apprendre à jouer collectif surtout sur des enjeux planétaires. Et deuxième chose parce que la politique de l'UMP est loin d'être exemplaire."
En contraste, Ségolène Royal a décrit le rassemblement des régions, "en avance sur les chefs d'Etat" et les réalisations en matière de protection de
l'environnement dans sa région, en Poitou-Charentes, dont le plan photovoltaïque est le premier d'Europe.
Michaël Darmon a ensuite demandé à Ségolène Royal les raisons du blocage par l'Etat des 10 millions d'Euros promis pour Heuliez, créateur des premières voitures électriques bon
marché. Ségolène Royal a répondu en accusant le gouvernement de connivence: "Là aussi nous sommes trop en avance. Et cela dérange d'être trop en avance. Cela dérange les grands groupes qui sont
en retard par rapport à la voiture électrique. (...) le marché de la voiture électrique pourrait sauver toute l'industrie électrique de l'Europe. Et quand on se souvient de la souffrance de
l'industrie automobile au cours des mois qui viennent de s'écouler, pensez à New Fabris par exemple et on se dit mais qu'a fait le gouvernement pour pousser la voiture électrique?."
L'interview s'est terminé sur la question d'un "lâchage par l'opinion" et si celui-ci affectait Ségolène Royal laquelle a répondu : "Je ne sais pas si l'opinion m'a laché. Ce qui m'importe c'est de savoir pourquoi je me bats. Je me bats pour l'emploi, pour ma région, pour que le parti socialiste se rénove, pour que la gauche se rassemble. Je me bats pour mettre en accord mes discours et mes actes."
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(Source: France 2)