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Blog de la section PS Anzin

Vingt ans après, Jacques Chirac devant ses juges... sauf si la justice doit une nouvelle fois reculer

7 Mars 2011 , Rédigé par José Pressoir Publié dans #Ump

Vingt ans après, Jacques Chirac devant ses juges... sauf si la justice doit une nouvelle fois reculer

lundi 07.03.2011, 05:10  - La Voix du Nord

PHOTO AFP PHOTO AFP

 

| TRIBUNAL |

Le temps passe vite, tout de même... Il y a un peu moins de vingt ans, ...

 

c'était l'époque de la Mitterrandie finissante, d'une déroute socialiste aux législatives qui imposait au vieux président une cohabitation avec Édouard Balladur.

Jacques Chirac, lui, rongeait son frein sans voir venir la trahison de son ex-ami de trente ans. Les « Guignols », alors jamais à cours d'une formule qui reste, lui faisaient dire « Putain, deux ans... » et il montait une campagne pour la présidentielle, avec le RPR en ordre de bataille.

On sait aujourd'hui qu'au sein de ce parti travaillaient des gens qui étaient payés par d'autres. On le sait depuis qu'Alain Juppé et d'autres ont été condamnés pour cela en 2004. D'un bout à l'autre de ces deux procès-là (il y avait eu appel) a plané l'ombre de Jacques Chirac, ex-président du parti. Mais en 2004, il était président de la République et sous son mandat, l'immunité présidentielle avait tellement évolué qu'il était intouchable. Depuis, elle a d'ailleurs encore évolué.

Questions de procédures

Pendant que Juppé, droit dans ses bottes, encaissait les coups et voyait lui filer sous le nez la présidentielle de 2007, on se disait qu'un jour, sans doute, Chirac aurait à s'expliquer. Un jour qu'on savait lointain mais qui pourrait bien être aujourd'hui. Ou demain, plutôt, puisque la journée d'ouverture de ce procès sera consacrée à des questions de procédures qui pourraient tout changer.

C'est que M. Chirac n'est pas seul dans le box des prévenus. Car en plus des emplois fictifs des permanents du RPR, un autre dossier a été joint : celui des chargés de mission de la mairie de Paris. Vingt et une personnes appointées par la ville de Paris, à l'époque où Jacques Chirac était maire, auraient en réalité travaillé ailleurs. Pour cela, Michel Roussin et Rémy Chardon, qui ont été respectivement les chefs de cabinet de M. Chirac, sont également renvoyés. Et c'est le second, par l'intermédiaire de son avocat, qui soulèvera aujourd'hui une question épineuse liée à la prescription.

On dit Jacques Chirac fatigué, un peu sourd, parfois absent, mais il sera sans doute très attentif, cet après-midi, dans ses appartements parisiens, à la réponse du tribunal. Si celui-ci transmet la question à la Cour de cassation, le procès sera purement et simplement reporté de plusieurs mois, une nouvelle fois. •

ÉRIC DUSSART

 

 

La question qui peut tout changer

Si Jacques Chirac, 78 ans, a été dispensé d'assister au premier jour de son procès, c'est que celui- ci sera réservé à des questions de procédures. D'abord, le procureur de la République de Paris – fait rarissime – viendra lui-même expliquer pourquoi le parquet a requis deux non-lieux, dans ces deux dossiers. Puis Me Leborgne, l'avocat de Rémy Chardon, ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac à la mairie de Paris, posera une « question prioritaire de constitutionnalité ». Il s'agit d'une nouvelle procédure, suivant laquelle l'avocat demandera au tribunal de se retourner vers la Cour de cassation pour que celle-ci se prononce sur la manière dont l'instruction a estimé que les faits ne sont pas prescrits. Si le tribunal accepte, la cour de Cassation aura trois mois pour se prononcer. E. D.

 

Le procès Chirac s'est ouvert, sans l'ancien Président, qui sera présent demain

lundi 07.03.2011, 14:07  - La Voix du Nord

Jacques Chirac devrait être présent mardi, a confirmé un de ses avocats, Me Georges Kiejman. PHOTO AFP. Jacques Chirac devrait être présent mardi, a confirmé un de ses avocats, Me Georges Kiejman. PHOTO AFP.
| EMPLOIS FICTIFS |

Le procès de Jacques Chirac dans l'affaire des emplois présumés fictifs à la Ville de Paris s'est ouvert lundi en début d'après-midi, mais il pourrait tourner court en raison d'une question de procédure soulevée par la défense d'un de ses coprévenus.

 

Renvoyé devant la justice pour « détournement de fonds publics », « abus de confiance » et « prise illégale d'intérêt », Jacques Chirac encourt dix ans de prison et 150.000 euros d'amende.

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