Si FO, Solidaires et la FSU souhaitaient faire monter d'un cran la pression en appelant à une grève d'au moins vingt-quatre heures, les autres centrales ont refusé, beaucoup de salariés ne pouvant, selon elles, renoncer à une journée de salaire actuellement.
Les syndicats se sont finalement entendus sur le principe d'une journée de « mobilisations décentralisées », avec des modalités d'actions « diverses », décidées directement par le terrain. But de ce rendez-vous ? Réclamer de nouvelles mesures du gouvernement face à la crise.
Conséquence de ce flou, les perturbations s'annoncent limitées et la mobilisation réduite. Dans leur majorité, les syndicats considèrent le rendez-vous de demain comme un point d'étape avant les manifestations unitaires prévues partout dans le pays le samedi 13 juin.
Les principales perturbations devraient se situer à la SNCF où les quatre principaux syndicats (CGT, CFDT, SUD-Rail et UNSA) ont appelé à une grève de 24 heures à partir de ce soir 20 h jusqu'à mercredi 8 h (lire ci-contre).
La distribution du courrier pourrait également être affectée dans le Nord, un préavis de grève départemental ayant été déposé à La Poste dans le secteur courrier. Les unions locales CGT de Valenciennes, Onnaing, Saint-Amand et Maubeuge appellent aussi les syndicats à organiser « sur les lieux de travail des initiatives dont les formes restent à décider avec les salariés et à appeler à des arrêts de travail ». Vu le faible taux de grévistes attendu, les établissements scolaires devraient fonctionner normalement.
La CGT, la CFDT et l'UNSA invitent à trois rassemblements dans la capitale régionale : de 12 h à 13 h 45 rue Gustave-Delory de 14 h à 16 h sur la grand-place et à 16 h 30 devant le MEDEF. Le syndicat Solidaires (SUD) appelle, lui, à une manifestation à 11 h au départ de la place de la République. •
NICOLAS FAUCON
PHOTO ARCHIVES CHRISTOPHE LEFEBVRE
LA VOIX DU NORD