Cédric Vangoethen : « Il ne faut pas ostraciser le MoDem »

dimanche 30.08.2009, 04:43 - La Voix du Nord

 
Cédric Vangoethen, de l'Espoir à gauche. PH. ARCHIVES «LA VOIX»

Pour l'animateur de l'Espoir à gauche dans la région, Martine Aubry a entendu « l'esprit de Marseille ».

Lorsque Martine Aubry a lancé son chantier de la rénovation, vendredi après-midi, Cédric Vangoethen était encore sur l'autoroute entre Lille et La Rochelle. Et, hier matin, il pouvait se dire qu'il n'avait pas fait le voyage pour rien. À 35 ans, le conseiller municipal de Marquette est le responsable régional du courant de Vincent Peillon, l'Espoir à gauche. De Marseille, il était revenu dimanche dernier persuadé d'avoir vécu un «  moment historique », en voyant Vincent Peillon, Daniel Cohn-Bendit, Robert Hue et la numéro deux du MoDem, Marielle de Sarnez, faire tribune commune.

Pour lui, pas de doute, « l'esprit de Marseille » a soufflé jusqu'à La Rochelle ! Primaires ouvertes, porte entrouverte au MoDem : le jeune élu mesure le chemin parcouru par Martine Aubry en cette rentrée politique : «  Il y a dix jours, il ne fallait pas lui en parler du tout. Je pense qu'elle n'est pas au bout de sa réflexion. »

« Chapeau,elle a bougé ! »

«  Je dis chapeau, elle a bougé, mais je reste encore sur ma faim », poursuit l'élu nordiste qui souhaite que les primaires soient celles de toute la gauche et pas seulement du PS. «  Les candidatures plurielles au premier tour, c'était le calcul de Lionel Jospin et on a vu ce que cela a donné. » Sur la question d'une alliance avec le MoDem, Cédric Vangoethen voudrait que le PS mette ses pratiques au sommet en accord avec ses alliances locales : «  À Lille, Martine Aubry a fait alliance avec le MoDem et à Roubaix, le PS et le MoDem ont fait liste commune au premier tour, et sans les Verts ! ». S'il y avait encore un doute sur l'orientation du mouvement de François Bayrou, le discours musclé de Marielle de Sarnez à Marseille a levé selon lui toute ambiguïté. «  Le MoDem fait le chemin, il ne faut pas l'ostraciser. Discutons avec lui, sinon on fera encore des accords entre deux tours, sans en parler aux militants ! » • H. F.

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