Comment protéger les femmes battues?
Une proposition de loi faite par le PS et tant mieux qu'elle ait été retenue.
"Les moyens seront là", a assuré mercredi la garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie. L'Assemblée examine ce jeudi une proposition de loi sur les violences
faites aux femmes. Elle prévoit notamment une "ordonnance de protection" provisoire des victimes, intervenant en amont du dépôt de plainte.
La ministre de la Justice explique, dans un entretien paru dans La Croix de jeudi, que "cette ordonnance de protection permettra aux juges aux affaires familiales de prendre toute une série de dispositions en faveur des femmes en danger. Et ce, en matière d'hébergement, d'exercice de l'autorité parentale ou d'éviction du domicile du conjoint violent", explique la garde des Sceaux.
La proposition de loi veut assurer une meilleure protection des femmes en danger. Cette ordonnance permettra de le faire avant même que la plainte soit déposée grâce à une série de mesures, telles que le relogement de la victime.
Le délit de violence psychologique constitue une autre avancée proposée par le texte. Il s'inspire du délit de harcèlement moral.
SOCIETE - Une proposition de loi, débattu ce jeudi, élargit la notion de violence
conjugale...
Les femmes étrangères qui subissent des violences seront en outre mieux accompagnées. Elles recevront une carte de séjour afin de pouvoir porter
plainte.
Dernièrement,une jeune Marocaine
a été expulsée.Sans papier,elle été allée porter plainte pour violences conjugales. Alors attention aux promesses Mme Alliot-Marie
Le texte prévoit aussi un bracelet GPS imposé aux hommes violents. Un dispositif déjà testé en Espagne et qui devrait être mis en place en France d’ici
à l’été prochain. Ce bracelet électronique "permettra aux autorités de les suivre et de réagir dès qu'ils approcheront trop près de leurs victimes", souligne Michèle Alliot-Marie. Les victimes
seront, elles, dotées d’un téléphone portable d’urgence leur donnant un accès prioritaire à la police.
"Ces technologies viennent en plus d'une politique ambitieuse de prévention, de dissuasion et de répression", ajoute la ministre. "Nous devons bien évidemment renforcer l'ensemble de la "chaîne de la sécurité". Cela passe par un travail de fond auprès des familles, des écoles, des mairies, des associations". "Les nouvelles technologies ne sont qu'un outil supplémentaire, mais un outil utile et efficace", estime Michèle Alliot-Marie.
De récents événements ont montré que les appels à l’aide n’étaient pas toujours suffisamment pris en compte. Tanja, maman du petit Ibrahima, a été tuée par son conjoint. Pourtant le maire de Fontenay avait écrit au préfet pour l'alerter sur le cas de la jeune femme.
De son côté, Amnesty International France (AIF) regrette que le gouvernement n'aille pas plus loin. L'association préconise, de son côté, la présence d'un référent "violences conjugales" dans chaque commissariat ou unité de gendarmerie.
"La prise en charge d'une victime dépend de la qualité de la formation de la personne qui l'accueille : il faut un référent violences conjugales dans chaque commissariat et dans chaque unité de gendarmerie", a déclaré Natalys Martin, juriste et auteure du rapport d'Amnesty sur la lutte contre les violences faites aux femmes, publié mercredi et intitulé : "La France doit mieux faire". (Source Europe 1)