Contractuels de l'Etat: les syndicats prennent Nicolas Sarkozy au mot

Contractuels de l'Etat: les syndicats prennent Nicolas Sarkozy au mot

PARIS, 26 jan 2010 (AFP) - Les fédérations de fonctionnaires CGT, FO, CFDT et FSU ont pris au mot mardi le président de la République qui s'est déclaré la veille sur TF1 "prêt à envisager la titularisation progressive des contractuels" dans la Fonction publique.

"C'est une bonne nouvelle, on va le prendre au mot, on va s'appuyer sur cette déclaration", a indiqué à l'AFP Anne Balthazar, secrétaire générale des fonctionnaires FO.

"Saisi par les syndicats", le ministre de la fonction publique Eric Woerth avait "inscrit la question des contractuels sur l'agenda social pour 2009, des groupes de travail très intéressant s'étaient réunis avant l'été", mais jusqu'ici sans résultat, a ajouté Mme Balthazar.

Le cabinet du ministre a indiqué il y a deux semaines aux syndicats, de manière informelle, que le sujet des contractuels pourrait à nouveau être abordé en 2010, peut-être même lors d'une réunion "avant fin mars", mais sans parler de titularisation, selon un syndicaliste.

"Dès lors que le président de la République donnerait mission d'ouvrir très vite ce dossier, pour assurer de vrais droits, on serait complètement partants", a déclaré à l'AFP Brigitte Jumel, secrétaire général des fonctionnaires CFDT.

"Jusqu'ici, on entendait plutôt, +pas la peine de rêver, il n'y aura plus de plan de titularisation+", a indiqué Mme Jumel.

"C'est un scoop, que nous attendons de voir repris et confirmé par le ministre de la Fonction publique", a-t-elle ajouté.

Jean Marc Canon, secrétaire général des fonctionnaires CGT, s'est dit "très surpris car c'est le contraire des orientations mise en oeuvre depuis des mois, mais si c'est vrai, c'est bien, cela va dans le bon sens".

"La CGT est tout de suite disponible pour en parler, elle va saisir les autorités compétentes, nous sommes disponibles pour un plan de titularisation et de droits des non-titulaires, et le réclamons depuis des mois et des années", a-t-il déclaré à l'AFP.

La FSU "qui, depuis longtemps se bat pour que soit prise en compte la situation des précaires, est prête à discuter sans délai d'un plan de résorption de la précarité", a-t-elle annoncé dans un communiqué.

"Dans l'Education, le recours aux contrats aidés très courts et aux vacations d'enseignement, a dégradé considérablement les conditions d'emploi et de vie des ces agents, à tel point que le médiateur de la République a dû intervenir auprès du ministre de l'Education nationale", a souligné le premier syndicat et le cinquième pour l'ensemble des fonctionnaires.

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