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Blog de la section PS Anzin

Dray a ses supporters

25 Novembre 2009 , Rédigé par Frédéric Debeffe Publié dans #Information

Dray a ses supporters

La décision du PS francilien de ne pas, pour l'instant, proposer à Julien Dray de conduire la liste socialiste dans l'Essonne lors des prochaines élections régionales passe mal. A gauche, mais aussi à droite.

Julien Dray Manuel Valls

Julien Dray peut compter sur le soutien de Manuel Valls. Entre autres... (Maxppp)



Julien Dray n'est pas seul. Muré dans le silence depuis lundi soir et la décision du PS francilien de ne pas lui confier les rênes de la liste socialiste de l'Essonne dans le cadre du prochain scrutin régional, le député, empêtré dans une affaire d'abus de confiance, laisse les autres parler pour lui. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que sa situation ne laisse pas indifférent. Interrogé mardi dans les couloirs de l'Assemblée nationale, André Vallini - avant Jack Lang ou Vincent Peillon - avait été le premier à voler au secours de son "camarade". "A titre personnel, moi, je défends la présomption d'innocence, avait confié le député de l'Isère. Julien Dray est présumé innocent, il a toute sa place sur les listes socialistes."

L'ex-Monsieur Justice du PS mettait alors le doigt là où ça fait mal. Car, le "deal" conclu lundi soir par Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, et les conseillers fédéraux du PS - le tout sous le regard approbateur de la direction du parti - pose comme principe la mise à l'écart de Julien Dray, à moins que ce dernier ne soit blanchi des accusations qui pèsent sur lui d'ici la fin du mois de décembre. Si tel était le cas, il prendrait la tête de la liste socialiste dans l'Essonne, en lieu et place de Carlos Da Silva, investi lundi soir. En d'autres termes, et alors qu'il n'est même pas mis en examen dans l'enquête concernant des mouvements de fonds jugés suspects réalisés en sa faveur entre 2006 et 2008, Julien Dray voit son sort politique suspendu à une décision de justice. Au mépris, donc, de la présomption d'innocence, selon ses "supporters".

Lefebvre s'en mêle

Parmi ceux qui se sont déjà fait connaître, Manuel Valls, qui a déjà eu maille à partir avec la direction du parti, s'est montré particulièrement dithyrambique vis-à-vis de son voisin dans l'Essonne, qu'il a d'ailleurs vu "amer, touché" après cette décision. "Il (Julien Dray) est conseiller régional sortant (il est même vice-président du Conseil régional d'Ile-de-France, ndlr), il a fait un formidable boulot à la région", a déclaré sur Europe 1 le député-maire d'Evry mercredi matin. "Il aurait dû être le candidat tête de liste dans l'Essonne." Et comme un écho aux propos véhéments tenus par Julien Dray en début de mois ("Si les instances du PS me disent de ne pas y aller, je le prendrai très mal", avait-il déclaré, menaçant de quitter le parti), Manuel Valls a tenu à son tour à mettre les points sur les i. "Si, à la fin du mois de décembre, la justice prend cette décision (de blanchir Dray), le PS (…) devra respecter le choix que nous avons fait."

Pour l'heure, et malgré la pression, Jean-Paul Huchon justifie la décision prise lundi soir. "Ce choix a été fait dans un esprit de responsabilité, de solidarité et de rassemblement", a-t-il déclaré mardi à la presse. "Dès lors que sa situation personnelle sera clarifiée, je souhaite aussi que Julien Dray puisse s'impliquer à nos côtés à la place qu'il mérite", a-t-il ajouté. Des propos qui, outre le fait de ne pas toujours convaincre à gauche, sont condamnés à droite. Interrogé mardi soir sur le sujet par leJDD.fr, Frédéric Lefebvre ne s'est pas fait prier pour ruer dans les brancards. "Je ne trouve pas ça très digne de la part du Parti socialiste", a déclaré le porte-parole de l'UMP. "La présomption d'innocence, ça compte", a-t-il ajouté, pas mécontent que le parti de la rue de Solferino soit renvoyé à "ses responsabilités" dans cette histoire.


Le Jdd.fr
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