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Blog de la section PS Anzin

Fillon recadre Copé qui... "a exprimé ce qu'il pensait"

29 Mars 2011 , Rédigé par José Pressoir Publié dans #Politique

Fillon recadre Copé qui... "a exprimé ce qu'il pensait"

 

Le secrétaire général de l'UMP a accusé le Premier ministre de "ne pas jouer collectif" dans le débat sur la laïcité.

Jean-François Copé et François Fillon ont affiché au grand jour leurs désaccords (AFP) Jean-François Copé et François Fillon ont affiché au grand jour leurs désaccords (AFP)

 

Le Premier ministre François Fillon a recadré mardi 29 mars le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé qui l'a accusé la veille de "ne pas jouer collectif" dans le débat sur la laïcité, mais ce dernier a maintenu ses propos, lors d'une réunion à l'Elysée, a-t-on appris auprès d'un participant. Plus tard, Jean-François Copé, a transmis à l'AFP que lui et le Premier ministre s'étaient "dit les choses" et que "l'heure (était) à l'apaisement".

 

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Selon un participant à la réunion à l'Elysée, le chef de l'Etat n'a à aucun moment désavoué ni son Premier ministre ni le patron de l'UMP.

Avant le petit-déjeuner hebdomadaire de la majorité à l'Elysée, le président Nicolas Sarkozy a réuni François Fillon et Jean-François Copé, alors que les deux hommes ont affiché au grand jour leurs désaccords. 

Devant les responsables de la majorité, le député-maire de Meaux a maintenu sur le fond ses propos, en expliquant qu'il avait "exprimé ce qu'il pensait". Toutefois, il a "regretté que ses propos aient paru excessifs", a rapporté à l'AFP un participant. Lundi soir sur Canal +, il avait reproché à François Fillon sa "posture" et de "ne pas jouer collectif" à propos du débat laïcité. 

Le chef du gouvernement a pris à son tour la parole pour vilipender le secrétaire général, estimant qu'il "n'était pas possible d'exposer ses différends avec le Premier ministre ainsi à la télévision". "Le parti doit soutenir l'action du gouvernement et le Premier ministre (...), on ne peut pas exposer ses différends comme ça", a-t-il insisté.

Pour Borloo, Copé "est un peu exaspéré"

Le président du Parti radical Jean-Louis Borloo a pour sa part affirmé "ne être pas là pour mettre de l'huile sur le feu", a-t-il affirmé à propos de Jean-François Copé qui a accusé lundi soir François Fillon de ne pas "jouer collectif" sur le débat sur la laïcité.

Selon l'ancien ministre, ce débat "n'est pas le problème" véritable de la polémique. "Jean-François Copé est un type carré" et "je crois comprendre que depuis plusieurs semaines, il a le sentiment d'avoir à gérer un système compliqué en accord avec le président et le Premier ministre", a-t-il dit.

"J'ai l'impression qu'il est un peu exaspéré par les attitudes de certains, pas forcément le Premier ministre, mais certains de ses amis", a ajouté Jean-Louis Borloo.

Selon lui, après le revers de la majorité aux cantonales, "la meilleure des réponses, c'est que le gouvernement se ressaisisse, que le Premier ministre prenne en main personnellement la lutte contre le chômage, pour le développement de l'emploi, pour le pouvoir d'achat".

Nadine Morano, ministre de l'Apprentissage, a elle appelé, sur BFM TV, l'UMP à retrouver de "la sérénité" et "le sens de l'intérêt général. La fébrilité doit disparaître dès aujourd'hui". 

 

Pinte défend Fillon

Le député UMP Etienne Pinte, très proche de François Fillon, a estimé de son côté que Jean-François Cope devait démissionner de son poste de secrétaire général de l'UMP "s'il n'est pas d'accord avec le Premier ministre" sur le débat sur la laïcité, et "le plus tôt sera le mieux".

"Jamais sous la Ve République un secrétaire général d'un mouvement ne s'est attaqué de façon si violente et brutale à un chef de gouvernement", a déclaré Etienne Pinte la chaîne cryptée. Selon lui, "celui qui doit en tirer les conséquences, c'est Jean-François Copé", car cette situation "pose pour la première fois un problème institutionnel". 

Marine Le Pen a également réagi, assurant que la majorité est "en voie d'implosion". La présidente du FN prévoie "une multiplication des candidatures" à droite à la présidentielle de 2012.

Lundi, François Baroin, interrogé sur le débat sur la laïcité, avait déclaré : "Je crois qu'il faut certainement mettre un terme à tous ces débats". Il n'est depuis pas revenu sur ses propos, bien qu'il ait été annoncé par des responsables de l'UMP qu'il allait le faire le jour même.

Nouvelobs.com

 

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