Les tractations vont bon train au centre droit de l'échiquier politique, plus que jamais divisé entre le Nouveau Centre (certains de ses membres sont en rupture avec Hervé Morin), les Radicaux valoisiens de Jean-Louis Borloo (dont certains ont pris leur indépendance de l'UMP et d'autres pas) et les "centristes" de l'UMP que Jean-François Copé essaye par tous les moyens de retenir au sein de son parti.
Après avoir annoncé opportunément qu'il rendrait possible la constitution de courants autonomes à l'intérieur du parti, le député-maire de Meaux a ainsi déjeuné avec Jean-Louis Borloo, lundi 14 mai. Le patron de l'UMP a toujours usé de prudence à l'égard de celui du Parti radical, malgré ses vélléités de candidature à la présidentielle et sa rupture avec l'UMP il y a un an. Alors, rapprochement en vue ? "Je sais qu'ils sont ressortis contents", raconte un cadre de l'UMP au sujet du déjeuner, énigmatique. Un proche du président du Parti radical assure au contraire que le secrétaire général de l'UMP a essayé en vain de convaincre Borloo de faire revenir les radicaux dans le giron du parti (encore) majoritaire à l'Assemblée.
"Pas tout à fait", nuance-t-on dans l'entourage de Copé. "L'idée du déjeuner, c'était plutôt de parler de l'avenir, parce qu'il faudra bien qu'à un moment ou un autre on travaille en bonne intelligence." Et d'ajouter : "De toutes façons, Borloo attend le résultat des législatives, et s'il sera en mesure de constituer un groupe, pour voir ce qu'il fait."