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Blog de la section PS Anzin

Un député socialiste s'attaque au salaire des ministres "cumulards"

29 Mai 2010 , Rédigé par José Pressoir Publié dans #Information

 

 

Le député (PS) de l'Aisne, René Dosière.

Un député socialiste s'attaque au salaire des ministres "cumulards"

Avec trois autres députés PS (Aurélie Filippetti, Jean-Jacques Urvoas et Jacques Valax), M. Dosière a déposé trois amendements visant à réduire le train de vie des politiques.

 

 

Le député de l'Aisne, qui s'est fait une spécialité de traquer les dépenses de fonctionnement de l'exécutif, se défend de verser dans le "poujadisme". Certes, admet-il, "les responsables politiques ne sont pas dans la catégorie qui a les revenus les plus élevés". Mais le "symbole", pour lui, a son importance. L'Angleterre vient ainsi, à l'heure où les déficits publics font trembler l'Europe, de tailler (- 5 %) dans la feuille de paie de ses ministres.

Avec trois autres députés PS (Aurélie Filippetti, Jean-Jacques Urvoas et Jacques Valax), M. Dosière a déposé trois amendements visant à réduire le train de vie des politiques. Ils ont été examinés, vendredi 28 mai, à l'Assemblée nationale. Et aussitôt rejetés.

Le premier amendement s'attaquait directement à la paie des ministres. M. Dosière souhaite la suppression d'un article de loi qui permet à un ministre de toucher jusqu'à une fois et demie son revenu de ministre, en ajoutant à ses émoluments (14 129 euros brut) un salaire d'élu local. Ce qui permet d'arriver à un total de 21 193 euros.

"Augmentation zéro"

M. Dosière demande aussi des éclaircissements sur les réductions des dépenses imposées aux ministres. La semaine passée, il a été demandé aux ministères, lors d'une réunion à Matignon, une réduction de 10 % des frais de cabinet, dès 2011. Mais, déplore le député, "nous n'avons pas de moyens de contrôle".

En outre, ce dernier souhaite une "augmentation zéro" des dépenses de l'Elysée. Selon ses calculs, d'après le budget 2009 présenté jeudi, les frais de la présidence ont augmenté de 2,5 % en 2009. "Soit six fois plus que les dépenses de l'Etat", dit M. Dosière. L'Elysée retourne la critique à l'envoyeur : "Le budget est voté par le Parlement" et "vérifié par la Cour des comptes", note Franck Louvrier, conseiller de Nicolas Sarkozy.

Concernant une éventuelle coupe dans la paie des ministres, Matignon rappelle que leurs "salaires sont alignés sur ceux de la haute fonction publique", et qu'"il n'a pas été décidé de baisse des salaires de la fonction publique". Quant au problème spécifique des cumuls de revenus, "il relève de la loi".

En "off", "parce que ce débat est démagogique", un ministre se dirait prêt à baisser son salaire, même "s'il est cinq ou six fois plus faible que ce qu'(il) peut espérer dans le privé". Mais, pour lui, le problème est ailleurs. "Il faut chasser les dépenses inutiles. Pourquoi nous propose-t-on des appartements de fonction ? Et quand je vois des conseillers de ministres qui font des notes à l'Arpège (très luxueux restaurant parisien), les bras m'en tombent."

Pierre Jaxel-Truer
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