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Blog de la section PS Anzin

Une première mobilisation ce matin contre les suppressions de postes dans les lycées

24 Janvier 2012 , Rédigé par José Pressoir Publié dans #Education

Une première mobilisation ce matin contre les suppressions de postes dans les lycées

mardi 24.01.2012, 05:35  - La Voix du Nord

 Ouvert en septembre 2009, le lycée du Pays de Condé, déjà amputé de 5 postes, va en reperdre 12.
mtison@lavoixdunord.fr PHOTO ARCHIVES BRUNO FAVA
 Ouvert en septembre 2009, le lycée du Pays de Condé, déjà amputé de 5 postes, va en reperdre 12.

 

La communication aux établissements de leur dotation horaire globale est à l'origine du vent de colère qui souffle sur le lycée du Pays de Condé. Là comme dans d'autres établissements du Valenciennois, on ne comprend pas pourquoi le rectorat supprime encore des postes alors qu'il n'y a pas baisse d'effectifs. Pire encore, leurs demandes de création de filières sont refusées alors que le nombre d'élèves inscrits est plus que suffisant.

À qui la faute  ?

À une centralisation voulue en haut ?

 

PAR MURIELLE TISON-NAVEZ

 

Y a-t-il une corrélation entre une éventuelle baisse du nombre d'élèves et la suppression des postes d'enseignants ? Pas au lycée du Pays de Condé, en tout cas, où les professeurs, écoeurés, constatent qu'on fait disparaître 78 élèves des effectifs SEP (section d'enseignement professionnel), ce qui correspond à huit postes d'enseignant. Pour Catherine Laug, représentante syndicale, « on ne sait pas du tout sur quels critères ce calcul a été fait. Les effectifs sont stables. En lycée général, ils augmentent même et on perd malgré tout 4 postes ».

Ce tour de passe-passe, Jacques Marissiaux, proviseur et maire de Bruay, l'explique en grande partie par la réforme du lycée professionnel qui supprime les BEP : « On retrouvera cet effectif l'année prochaine. » Voilà donc la raison pour laquelle les lycées professionnels semblent les plus touchés. Mais elle n'est pas la seule. Car certaines zones sont marquées au fer rouge. À Saint-Amand-les-Eaux par exemple, le lycée Couteaux a perdu 43 postes en 4 ans, avec notamment la disparition pure et simple de filières, comme à la rentrée 2011 (STI et BTS électrotechnique). Comment croire qu'une telle politique a du sens quand on sait qu'à l'automne 2010, Couteaux était classé « lycée des métiers de la chaudronnerie » et que « quatre mois après, on annonçait que le BTS y était supprimé », s'insurge Pascal Ruciak, lui-même enseignant et adjoint au maire, membre du conseil d'administration du lycée. Dans le même temps, Alain Bocquet avait proposé que l'on fasse de l'établissement de sa ville un lycée du ferroviaire.

 La rectrice lui avait répondu qu'il n'y avait pas d'inquiétude à avoir : pas de perte de postes en vue.

Et pourtant la guillotine est tombée.

De plus, personne ne semble se soucier des possibilités de déplacement des élèves : « On fait comment si on habite Bruille ou Flines pour aller à la gare de Saint-Amand ? » Paradoxalement, à Condé, le lycée va servir de terminus à la nouvelle ligne de tram, mais pour y amener qui si on ferme des filières et qu'on n'en ouvre pas de nouvelles ?

 Car sur les trois demandes de l'an dernier, le rectorat n'en a retenu aucune.

En attendant, depuis son ouverture il y a moins de trois ans, le lycée flambant neuf qui a tout de même coûté 55 M E à la Région, a déjà perdu 5 postes, sans compter les 14 assistants d'éducation non renouvelés au printemps dernier, sans explication. À Condé, une question hante les enseignants : « Qui ira annoncer aux 30 élèves de seconde Bac pro électrotechnique qu'en terminale, il n'y aura que 15 places ? » Un communiqué donne le ton : « On ne peut éduquer par le mépris en faisant des économies sur le dos des élèves ! » Lors de la réunion tenue dans l'établissement jeudi, certains appelaient à une mobilisation générale pour montrer le désaccord.

 Camperont-ils sur leur position ce matin ? •

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